2 fois plus d’ateliers, 3 fois moins de temps à gérer.
Entre-les-lignes : l’éducation aux médias et à l’information pour toutes et tous !
L’association Entre-les-lignes est née d’un constat : l’affluence des fake news dans l’espace médiatique d’un côté et le manque d’éveil critique des jeunes qui les reçoivent, malheureusement, de l’autre. Qui de mieux que des journalistes pour s’attaquer à ce problème et former les jeunes à prendre un peu de recul par rapport à la masse d’infos reçues chaque jour ?
C’est en tout cas le défi que les fondateurs d’Entre les Lignes se sont lancés : organiser des interventions animées par des journalistes professionnels en Collège et Lycée autour de la thématique de la critique de l’information. Toutes et tous sont motivé.e.s par l’ambition de faire de ces nouvelles générations des citoyen.ne.s éclairé.e.s, sensibles au pluralisme de la presse et à son importance démocratique.
Précurseuse, l’association a connu une croissance exceptionnelle. Le nombre d’établissements et de profs demandeurs du type d’ateliers proposés par Entre-les-lignes a en effet explosé suite au débats sur les fake news. En résonance, les professionnel.le.s des médias se sont elles et eux aussi mobilisé.e.s de manière exponentielle et se sont engagé.e.s bénévolement dans la cause portée par l’association.
Des solutions à la mesure de leur succès et de leurs ambitions
Concrètement, en quoi consiste le travail des gérant.e.s de l’asso’ au quotidien ?
Organiser deux ateliers de 2h, animés bénévolement par un.e journaliste, au sein d’établissements scolaires, un peu partout en France. Ce travail de mise en relation est devenu assez vite extrêmement chronophage. Surtout que chaque demande a son lot de « particularités » (taille de l’établissement, horaires, matériel disponible, etc.).
À mesure que l’association gagnait en notoriété, la gérante de l’association s’est retrouvée à consacrer l’essentiel de son temps à s’occuper des demandes entrantes et à créer la relation entre profs et journalistes.
Assez ironiquement, l’association n’avait pas encore le budget pour embaucher quelqu’un pour se charger de ces tâches, mais du coup elle n’avait plus le temps de chercher des partenariats… un cercle vicieux (qui malheureusement, n’est pas si original) !
C’est là qu’on intervient !
L’un des premiers enjeux a été de faciliter la demande d’inscription, tant du côté des bénévoles que de celui des bénéficiaires (i.e. les établissements désireux de mettre en place un atelier de sensibilisation). Pour ce faire, nous avons créé des formulaires Airtable afin de simplifier l’adhésion d’un côté, et les demandes (selon leurs spécificités : thème, horaires, localisation, etc.) de l’autre. Jusque là, tout se faisait par échange de mail, allant de 2 à 5 mails échangés en moyenne pour chaque inscription.
En construisant un formulaire, on standardise les informations et on peut sereinement les regrouper au même endroit : les données saisies sont automatiquement stockées dans une seule et même base de données (Airtable), accessible à tout moment par tous les membres de l’association ! Ainsi, plus de risques de pertes éventuelles de données concernant tel contact ou telle structure.
Mais le travail ne s’arrêtait pas là !
On a ensuite automatisé au maximum tout le parcours d’organisation d’un atelier : de la demande d’un.e enseignant.e à sa tenue en présence d’un.e journaliste.
En effet, une fois que la demande émise par un.e enseignant.e est complète, il faut qu’une convention soit signée entre son établissement et Entre les Lignes. Par ailleurs, le/la journaliste intervient bénévolement mais son transport doit être défrayé. Autant d’informations et de documents qu’il faut récupérer et stocker avant de valider l’intervention. Enfin, une fois les dates et heures fixées pour les deux parties, il faut s’assurer que l’intervention a bien eu lieu et qu’elle s’est bien passée.
Nous avons adressé ces sujets point par point :
- Un algorithme vérifie que les documents sont bien présents dans la base. En cas contraire un mail automatique de rappel est envoyé régulièrement pour faciliter l’obtention du dossier.
- Une fois que les dates et heures sont fixées, on les inscrit dans la base manuellement. Automatiquement un événement Google Calendar est créé avec les les personnes concernées, qui y sont invitées directement. Sur le doc’ sont présentes toutes les informations et contacts importants afin que les protagonistes soient au même niveau.
- Une fois l’événement passé, un mail automatique est envoyé au journaliste et à l’enseignant pour vérifier que l’atelier a bien eu lieu et que tout s’est bien passé.
Des chiffres et des lettres ?
- En 2017, 115 ateliers ont pu être organisés, ce qui représentait un temps plein pour le personnel de l’association !
- En 2018, le nombre d’ateliers organisés est monté à 192. Néanmoins, la gestion et l’organisation de ces rencontres prenaient moins qu’un mi-temps.
- En 2019, 286 ateliers ont été organisé à travers la France : la gestion et la mise en relation ne prenait plus que quelques petites heures par semaine !
EN BREF ?
- Le nombre d’atelier a plus que doublé en deux ans : hausse de 148 % du nombre d’ateliers en passant 3 fois moins de temps à les organiser !
- Le nombre de bénévoles a plus que doublé depuis 2017, passant de 90 à 203 !